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La presse

Les Vins de Bourgogne et du Beaujolais – Robert Parker

« …these are the wines of a genius…Jean Thevenet makes the finest wine of the Maconnais region » – Robert Parker

Jean Thévenet produit des vins blancs toujours superbes, hautement concentrés, fruités et floraux.
Les blancs fermentés en cuves d’acier inoxydable sont élevés durant 8 à 12 mois en fûts de chêne, et il faut les consommer dans les 4 à 6 ans qui suivent la vendange.

J’estime, pour ma part, qu’il s’agit là des vins les plus fins du Mâconnais. En outre, Thévenet est
connu pour produire un Mâcon liquoreux quand ses raisins sont attaqués par la pourriture noble. Le Mâcon-Clessé des millésimes 86, 89 et 90 a atteint le niveau d’un grand cru de la Côte-d’Or.

Le maître de Mâcon.

Libération – Jean-François Werner

La cuvée levroutée, reine des Mâcon-Clessé.
A la première gorgée, on ne peut croire que le Mâcon-Clessé 1986, cuvée levroutée, de Jean Thévenet ne soit qu’un simple mâcon. La vérité, c’est qu’il s’impose une productivité trois fois inférieure à ses voisins.

Mâcon-Clessé de Jean Thévenet, « cuvée levroutée 1986 ». Ce Clessé là n’a rien en commun avec les
mâcons qui font couler la vigne comme on provoque une inondation dans l’appartement du dessous.
Le « levrouté » (synonyme du « figuier » des Bourguigons) est réalisé à partir de raisins surmaturés,
avec un pourcentage variable de botytris, la pourriture noble du Sauternais (en 86, c’était 50%). « Ce
n’est pas moi, explique le viticulteur, impavide, qui pratique des vendanges tardives, ce sont les autres qui se livrent à des récoltes bien trop prématurées. »

Dans une dégustation aveugle, personne ne songe que le Clessé de Thévenet puisse être un simple mâcon. Trop de chaleur communicative, un trop noble épanchement de glycérine.

Dans un restaurant, un jour, le nez de Claude Chabrol, qui investit pourtant sans faiblesse les verres,
s’allongeait de doute : « Vous plaisantez, disait-il au sommelier, ce n’est pas un mâcon mais au moins
un Puligny-Montrachet, et du meilleur tonneau. » Il n’en revenait pas des arômes, de l’équilibre du vin, de sa maturité tranquille qui traverse les années de cave. A rebours des tendances locales.

Aussi, ses pratiques traditionalistes bluffent-elles chaque année les confrères. Installé depuis plusieurs générations dans le village de Quintaine (« le mot de quintaine, rappelle-t-il, désigne un
souffre-douleur comme le mannequin qui servait aux cavaliers pour qu’ils s’initient à la lance »), Jean
Thévenet s’est habitué à être incompris.

Wine Spectator

September 30, 1998 By Per-Henrik Mansson A Vigneron Against the Establishment Let others scream themselves hoarse at ballparks and rock concerts. Wine aficionados like to root for a winemaker who lives and breathes his calling. This is the story of a man who inspires just such support. He is Jean Thévenet, a 52-year-old grower in Burgundy. He’s obsessed with quality and makes terrific, highly distinctive white Burgundy.

The word « passion » could have been coined for him. He scratches out a living in fairly modest terroir in southern Burgundy’s Mâconnais region. Although this is no grand cru real estate, he’s demonstrated that a serious grower can consistently make outstanding Chardonnay there–not a small point to make.

For being a beacon of quality, you’d expect him to be a hero in his own land. Instead, Thévenet has been penalized by French authorities.

Thévenet finds himself the main character in a very French cliffhanger, a provincial vigneron pitted against the Parisian powers that be. The controversy centers on the question of what constitutes politically correct wine in Thévenet’s little corner of Burgundy.

Thévenet finds himself the main character in a very French cliffhanger, a provincial vigneron pitted against the Parisian powers that be. The controversy centers on the question of what constitutes politically correct wine in wine in Thévenet’s little corner of Burgundy.

Last November, the Institut National des Appellations d’Origine effectively voted to exclude Thévenet’s wines from a newly created appellation, Viré-Clessé. That surprised many, as Thévenet is the area’s best-known winemaker. He protested, but to no avail.

The Mâconnais winemakers had petitioned INAO several years ago to grant the loftier communal appellation of Viré-Clessé. It represents a significant step up the status ladder from the lower regional designations, Mâcon-Clessé and Mâcon-Viré, under which Thévenet and his neighbors had sold their Chardonnays. A higher appellation can mean a serious financial windfall, as such promotion often allows wineries to raise prices.

But Thévenet’s wines, having failed to qualify for the higher appellation, will soon be relegated to
simple, regional Mâcon-Villages labeling. How could INAO upgrade an appellation and exclude its leading vigneron?

As required by its bylaws, INAO acted in the name of France’s sacred Appellation d’Origine Contrôlée. The AOC system is designed to promote and protect quality, where quality is defined as the suitable expression of carefully delimited terroirs. That all sounds good on paper. But if what happened to Thévenet is France’s idea of encouraging quality, then it calls into question how the famous classification system is managed.

You see, as great as Thévenet’s wines are, they just aren’t considered « suitable » expressions of their appellation. So, when INAO approved Viré-Clessé, it decided that this new appellation could only sell dry wines, defined as Chardonnays with a maximum of 0.4 percent residual sugar. But Thévenet has made his–and his appellation’s–fame with several off-dry and late-harvest cuvées, some made from grapes affected by noble rot, or Botrytis cinerea. The residual sugar in his wines ranges from 0.4 percent to 15 percent.

INAO wants every controlled appellation to stand for one clearly defined type of wine. In Viré-Clessé, the institution concluded that Thévenet’s ripe, rich and concentrated wines didn’t fit the mold of the prototypical Mâcon wine.

Thévenet puts to shame many other producers in the Mâconnais. This is a region dominated by large cooperatives and négociants, overcropping, mass production and machine harvesting. In this industrially oriented wine world, Thévenet marches to a different drummer, an idealist battling on for his vision of quality.
You won’t see a harvest machine at his two wineries, Domaine de la Bongran in Clessé and Emilian Gillet in Viré. Thévenet harks back to an earlier time. He uses no chemicals to treat his vines, and he harvests by hand. He seeks ultraripe grapes, and thus picks them late. He routinely risks his yearly income, playing the odds that the weather won’t turn foul and ruin his crop.

Thévenet could start making Chardonnays that are dry, lean, neutral. Just the sort of Mâcons that INAO seems to have in mind. At least then he knows his wines would qualify for the new, « superior » communal appellation of Viré-Clessé.
Or he could continue to fight for his ideals. And I will cheer him on.

Bettane & Desseauve

Jean Thévenet est le chef de file incontestable de la qualité en Mâconnais. Certes, il profite à Clessé
d’un microclimat privilégié, qui lui permet de récolter des raisins enrichis par la pourriture noble et
donc de produire des vins moelleux ou liquoreux absolument étonnants. Mais ses cuvées les plus simples ont déjà la richesse de constitution d’un beau Pouilly-Fuissé et attestent de la classe des terres de coteau. La nouvelle appellation Viré-Clessé se couvre de ridicule en interdisant la production de vins avec du sucre résiduel et en mettant hors la loi les plus belles cuvées produites sur son territoire. Nous en avons honte pour le prestige de la France.

Bourgogne Aujourd’hui n°97

Producteur de l’année

Depuis près de cinquante ans, Jean Thévenet a résisté à bien des sirènes pour continuer inexorablement de produire quelques-uns des plus grands vins blancs de garde de Bourgogne.

Si le Domaine Thévenet est ainsi mis à l’honneur dans ces pages, c’est en quelque sorte pour l’ensemble de son oeuvre. Pour cette dégustation verticale aussi simple, émouvante que fantastique de Viré-Clessé et Mâcon-Clessé du Domaine de la Bongran, présentée dans ces pages en décembre dernier (n° 91) et plus globalement pour tous ses vins qui, depuis des années, n’ont cessé de nous émerveiller, tous plus les uns que les autres. Et puis, il y a bien sûr du Don Quichotte chez Jean Thévenet, avec cette aptitude qu’il a eu à ne rien céder à la mode de l’élevage en fûts de chêne et surtout à ne jamais dévier du cap de la plus haute qualité quand tout partait à vau-l’eau dans les années 1960 et 1970.